Policiers, cadres, ouvriers, techniciens supérieurs, etc., le suicide du travail n’épargne aucune profession, encore moins aucun pays. Partout dans le monde, le nombre de suicides au travail ne fait qu’augmenter. Quelles en sont les véritables raisons ?
Quels sont les risquent qui peuvent affecter le travail ?
De l’avènement de l’industrialisation à nos jours, les conditions du travail se sont nettement améliorées dans les pays développés. Des avancées notables ont été faites pour la réduction du temps de travail (pauses, congés, horaires, décalés, etc.), pour amoindrir les contraintes physiques liées au travail, pour l’obtention d’un meilleur traitement salarial, etc.
A priori tout a été mis en œuvre pour que le salarié se sente bien dans son environnement du travail et puisse s’épanouir librement. Malheureusement, depuis ces 10 dernières années, on constate avec amertume que le nombre de suicides au travail ne fait que prendre des proportions inquiétantes (Etat des lieux du suicide en France).
Un milieu hostile pour le salarié
Rien qu’en France, chaque année environ, 10 500 personnes se suicident. Dans le cadre du travail, bien qu’aucun chiffre officiel ne soit disponible, on parle de 400 suicides par an. La détection de signes de souffrance au travail chez le salarié permettrait-elle d’éviter le suicide ?
Le travail augmenterait-il le risque suicidaire ?
Pour bon nombre de spécialistes (psychiatres, médecins, juristes, etc.), s’accordent de reconnaitre que le travail peut-être une source de souffrance psychique. En effet, dans le milieu professionnel, le salarié peut être victime de différentes formes de harcèlement, provenant de sa hiérarchie, et même dans certains cas de ses collègues.
Le risque suicidaire est réel
Le stress chronique, des contraintes de travail trop fastidieuses, des horaires mal aménagés, ainsi que d’autres facteurs liés à la vie personnelle de l’individu (perte d’un proche, situation de divorce, etc.) peuvent accroà®tre de façon considérable les risques de suicide.
Sylviane Vallée, Psychologue du travail à Nantes