La France a connu depuis quelques années plusieurs inondations dévastatrices, avec des débordements de cours d'eau soudains et des destructions importantes. La prévention des risques passe par plusieurs mesures de gestion à long terme comme de surveillance immédiate.
La gestion à long terme des risques
Elle passe par la cartographie des zones inondables et le respect des interdictions de constructions dans les secteurs menacés. Les risques d'inondations doivent être considérés sur une longue période : on parle de crues centenaires, il ne suffit pas qu'une zone soit restée hors-eau pendant quelques années pour la considérer sans risques.
Une fois la cartographie effectuée, on va construire des ouvrages destinés à gérer l'augmentation des niveaux d'eau.
Les bassins de retenue, les grands barrages et les canaux participent tous à la même logique : pouvoir retenir des afflux d'eau pour les réutiliser en période de sécheresse ou dévier le cours des rivières vers des zones moins habitées. Ils ne peuvent pas toujours suffire : malgré l'importance des travaux effectués sur la Seine en amont de Paris, les crues de juin 2016 ont failli dépasser les seuils critiques.
La gestion à court terme
Elle consiste à suivre les niveaux d'eau et à estimer les risques d'augmentation soudaine. La qualité des prévisions météo est essentielle, mais pas suffisante.
En effet, selon la nature du sol (argileux ou pas), la présence de nappes phréatiques souterraines et le niveau d'eau dans ces nappes, l'impact de grosses pluies va être différent.
La période de l'année joue beaucoup : dans les zones montagneuses, des inondations peuvent survenir sans pluies particulièrement importantes, à l'époque de la fonte des neiges. La mesure du courant d'eau et l'analyse de ses variations, grâce à des outils appropriés, permet d'avoir des indicateurs de risques fiables à court terme.